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Depuis son installation il y a deux ans sur une rivière qui traverse la capitale Panama, une embarcation nommée Wanda a récupéré des centaines de tonnes de plastique et autres déchets flottants, dont certains peuvent être recyclés.

Depuis son installation il y a deux ans sur une rivière qui traverse la capitale Panama, une embarcation nommée Wanda a récupéré des centaines de tonnes de plastique et autres déchets flottants, dont certains peuvent être recyclés.

« Jusqu’à aujourd’hui on a récupéré 256 tonnes de déchets qui, sans Wanda, se retrouveraient dans l’océan » pacifique, souligne Laura Gonzalez, directrice de l’ONG Marea Verde qui a mis en service et opère le personnel sur l’embarcation.

Face au courant sur la rivière Juan Diaz qui traverse Panama, Wanda déploie devant elle des bouées flottantes qui ramènent dans sa gueule toutes sortes de déchets flottants. Un tapis roulant alimenté par une roue à aubes et des panneaux solaires les hisse à bord où ils sont triés pour être recyclés.

Wanda n’est à quai que sur la rivière Juan Diaz. Les autres rivières qui traversent Panama transportent leurs déchets flottants qui se retrouvent inexorablement accrochés dans la mangrove autour de la capitale ou absorbés au large dans la baie de Panama.

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement, la ville de Panama produit environ 2.300 tonnes d’ordures par jour, dont 30% – essentiellement des plastiques – finissent dans les rivières, sur la côte piégées dans les mangroves, et dans l’océan.

De même source, 61.500 tonnes de déchets des villes panaméennes atteignent l’océan chaque année par le biais des égouts et des canalisations.

– Ramassage défaillant –

Ces déchets se retrouvent en grand nombre dans les rivières lorsqu’il pleut, quand le niveau des cours d’eau augmente et emporte les déchets jetés le long des berges de la ville de 1,4 million d’habitants.

Dans la capitale et ses environs, le système de ramassage des ordures est défaillant et ne parvient pas à collecter tous les détritus qui jonchent les rues.

Les autorités reconnaissent le problème : « Le désastre environnemental dans les rivières est inacceptable, nous ne pouvons pas continuer à polluer nos rivières et nos mers ainsi », a déclaré le ministre de l’Environnement, Juan Carlos Navarro lors de son entrée en fonction en juillet.

« On travaille dur chaque jour pour que ces déchets ne se retrouvent pas sur la plage », explique à l’AFP Ezequiel Vargas, chef de l’équipe qui exploite le Wanda. « Malheureusement même s’il ne pleut pas quelque chose arrive jusqu’ici », ajoute-t-il.

Wanda (de l’acronyme en anglais Wheel et Action) est parmi les huit prototypes de ce genre au monde, mais est l’unique en action en Amérique latine.

Elle a collecté 130 tonnes de déchets au cours de sa première année de mise en service. Mais la quantité de déchets déversés dans la rivière continue d’augmenter et « cette année, on va probablement dépasser ce que nous avons collecté la première année », souffle M. Gonzalez.